Depuis le début de la pandémie, nombreuses sont les entreprises touchées par des enjeux de main-d’œuvre. À cet effet, au Québec, nous retrouvons 194 145 postes vacants au deuxième trimestre de 2021. Ce chiffre important représente une hausse de 38,3 % en comparaison avec le trimestre de 2019 (Institut du Québec, 2021). À ce propos, le Québec se situe au deuxième rang en matière des provinces possédant les taux les plus élevés de postes vacants au Canada (Ibid).

Avant même la pandémie, la pénurie de main-d’œuvre se faisait ressentir. Selon la firme Espace Stratégies (2021), la cause de celle-ci serait une composition de différents éléments. D’une part, sur le plan démographique, le départ à la retraite des baby-boomers et la diminution du taux de natalité ont laissé plusieurs postes vacants. Ces postes ne sont pas remplacés, bien que les besoins de la population ne fassent qu’augmenter. D’autre part, on observe aussi que les postes de « premier niveau » soient ceux qui sont peu rémunérés, se retrouvent majoritairement en pénurie. L’explication est simple. Les gens sont plus scolarisés qu’auparavant. Ainsi, ils réclament de meilleures conditions de travail en passant par un salaire concurrentiel, une bonne conciliation travail et vie personnelle, des vacances payées et une multitude d’autres avantages sociaux (Ibid).

Néanmoins, bien que ces facteurs soient nuisibles, la pandémie est venue amplifier la pénurie de main-d’œuvre déjà existante (Radio-Canada, 2021). Selon plusieurs, les mesures d’aide d’urgence du gouvernement fédéral, dont la Prestation canadienne d’urgence (PCU), ont engendré plus de problèmes que de solutions. En plein cœur de la crise, il existait plus de 650 000 postes inoccupés dans tout le pays et c’était 1 600 000 personnes qui bénéficiaient des prestations d’assurance-emploi. Ainsi, nombreux sont ceux qui sont demeurés à la maison plutôt que de se chercher un emploi. À cet effet, la présidente-directrice générale de l’Institut du Québec, Mia Homsy, explique que ce sont davantage les emplois à faible rémunération ainsi que les emplois à temps partiel qui ont été touchés. Plusieurs ont attendu avant de migrer vers un autre domaine d’emploi et d’autres sont retournés aux études pour se réorienter (Ibid).

En ce sens, à l’heure actuelle, ce sont 55 % des entrepreneurs canadiens qui expliquent avoir encore du mal à recruter suffisamment de salariés pour pourvoir leurs postes vacants (Banque de développement du Canada, 2021). Cet enjeu en matière de recrutement impacte les entreprises, mais aussi les entrepreneurs derrière celles-ci. Ceux-ci se retrouvent dans l’obligation de travailler un plus grand nombre d’heures et à repousser, voire même annuler, certains contrats par manque de main-d’œuvre (Ibid). Par ailleurs, parmi ce chiffre, ce sont 25 % d’entre eux qui disent avoir de la difficulté à retenir leurs salariés à l’emploi (Banque de développement du Canada, 2021). Cela se traduit par le fait que plusieurs entreprises sont à la recherche d’employés au même moment. Ainsi, le domaine de l’employabilité est plus compétitif que jamais. Les entreprises doivent donc user d’une bonne stratégie s’ils souhaitent recruter et maintenir leurs salariés à l’emploi.

Néanmoins, la solution est simple pour lutter contre cette pénurie de main-d’œuvre. Il suffit d’embaucher des stagiaires. Arrêtons de les sous-estimer. Ces derniers sont tellement qualifiés et possèdent des connaissances souvent plus à jour que ce que nous possédons. La présence de ces derniers vous permet de réaliser des projets supplémentaires, de préparer la relève demain, mais surtout d’économiser temps et argent dans le processus de recrutement.

Par ailleurs, il ne faut pas négliger le fait que vous avez le droit à une subvention salariale pour les accueillir (et oui vous avez bien lu). En effet, que vous soyez une micro, une PME ou une grande entreprise, et que vous accueilliez présentement un ou des stagiaires ou vous prévoyez le faire pour l’été 2022, sachez que vous pouvez obtenir une subvention salariale pour chacun de ceux-ci. Le processus est simple et rapide. En 40 minutes, votre demande peut être complétée.

Maintenant, qu’attendez-vous pour remédier à votre pénurie de main-d’œuvre ?

Prenez rendez-vous pour en savoir davantage :

elisabeth.blanchard@fccq.ca ou encore en visitant notre site Web : https://pratiquesrh.com/fr/accueillez-un-stagiaire

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Bibliographie

Institut du Québec. (2021). Le bond des postes vacants au Québec montre que la pénurie de main d’œuvre s’accentue, particulièrement en santé. Récupéré le 20 octobre 2021 de https://institutduquebec.ca/le-bond-des-postes-vacants-au-quebec-montre-que-la-penurie-de-main-doeuvre-saccentue-particulierement-en-sante/

Espace stratégies. (2021). Pénurie de main-d’œuvre. Récupéré le 10 octobre 2021 de https://espacestrategies.com/theme-de-croissance/penurie-de-main-doeuvre/

Radio-Canada. (2021). Les aides d’urgence en partie responsables de la pénurie de main-d’œuvre. Récupéré le 10 octobre 2021 de https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1817545/aides-urgences-penurie-main-doeuvre-marche-canadien-travail-gouvernement

Banque de développement du Canada. (2021). Comment s’adapter à la pénurie de main-d’œuvre. Récupéré le 20 octobre 2021 de https://www.bdc.ca/fr/a-propos/analyses-recherche/penurie-main-doeuvre